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Quand on parle de soudure, meulage, découpage ou chalumeau, on pense rarement à un incendie… jusqu’au jour où cela arrive.
Le permis de feu, c’est l’outil simple et concret qui évite qu’un simple “coup d’étincelle” ne se transforme en drame.

Découvrez à quoi il sert, quand l’utiliser, et comment le mettre en place efficacement.
 

Qu’est-ce que le permis de feu ?

Le permis de feu est un document de prévention délivré avant toute opération générant de la chaleur, des flammes ou des étincelles.
Il formalise les conditions de sécurité à respecter pour éviter tout départ de feu.

En clair, il s’agit d’un feu vert encadré, où tout le monde sait quoi faire :

• les risques sont identifiés,
• les protections sont mises en place,
• et les rôles de chacun sont clairement définis.

Le cadre réglementaire en France :

Même s’il n’est pas toujours explicitement obligatoire, le permis de feu s’appuie sur plusieurs textes du Code du travail (R4227-28 notamment).
Il peut aussi être exigé par les assurances, les règlements de sécurité (ERP, ICPE, IGH) ou encore par le plan de prévention.

• En résumé : dès qu’il y a travaux par points chauds dans une zone présentant un risque incendie, le permis de feu devient indispensable.
  Ne pas l’utiliser, c’est s’exposer à des risques humains, matériels… et juridiques.

Pourquoi le mettre en place ?

• Le permis de feu, c’est avant tout une démarche de bon sens.

Il permet de :

✅ Prévenir les incendies – Les travaux par points chauds sont responsables d’environ 30 % des incendies en entreprise.
✅ Responsabiliser les acteurs – Chaque intervenant sait ce qu’il a à faire et signe pour s’engager.
✅ Tracer la prévention – En cas de sinistre, le permis prouve que des mesures ont été prévues.
✅ Renforcer la culture sécurité – Un outil pédagogique concret pour sensibiliser les équipes.

Quand faut-il un permis de feu ? 

Dès qu’il y a flamme, chaleur ou étincelle, pensez permis de feu :

• soudure, chalumeau, meulage, découpe, brasage,
• chauffage ponctuel, bitume à chaud,
• interventions dans des zones à risques (locaux confinés, produits combustibles, charpentes, gaines…).

ATTENTION : Même une opération “rapide” peut suffire à déclencher un incendie.
Le permis de feu s’impose donc dès que le risque existe.

Qui remplit le permis de feu ? 

Le document est généralement rempli et signé par :

• Le donneur d’ordre / responsable du site : il autorise les travaux et valide les mesures de sécurité.
• L’entreprise intervenante : elle s’engage à respecter les consignes.
• Le surveillant : il contrôle sur place pendant et après les travaux.

💡 L’idéal : former ces acteurs à la prévention incendie et à la procédure du permis de feu.

Et après les travaux ? 

Même une fois la flamme éteinte, le danger reste présent.
Une simple braise ou un isolant chauffé peut s’enflammer plusieurs heures après l’intervention.

➡️ Une surveillance post-travaux (ronde, vérification visuelle, détection automatique) est donc obligatoire.
C’est souvent là que la vigilance fait toute la différence.